C’est l’heure du grand départ pour le salon de l’orientation et une question vous hante : « Et si je faisais le mauvais choix ». Cette pensée pèse lourdement sur vos épaules, le temps presse, et chaque seconde vous rapproche du moment où il faudra décider quels vœux mettre sur Parcoursup.
Aujourd’hui tout repose sur ce salon.
Vous avez rechargé votre téléphone, pris un bon petit-déjeuner, et vous partez en famille, avec l’espoir de revenir avec toutes les réponses.
Sans idées claires ni envies précises vous vous raccrochez à une certitude rassurante : le Salon est LA solution.
Vous imaginez déjà ce moment où, au détour d’un stand, tout deviendra évident. Vous saurez que vous avez enfin découvert l’orientation et l’école parfaites pour vous.
Votre meilleur pote vous a pourtant recommandé de cibler des écoles et de préparer des questions précises mais vous, vous préférez suivre votre instinct et faire confiance à votre charisme légendaire.
Vous décidez d’ignorer la petite voix dans votre tête « Et s’il avait raison ? Et si je ne trouvais pas ce que je cherche ? »
Dès votre arrivée, l’excitation vous envahit, comme lorsque vous étiez enfant dans une fête foraine : les stands sont tous plus tentants les uns que les autres ; vous allez vous régaler !
Mais très vite, le doute s’installe.
Chaque stand vous interpelle avec des promesses séduisantes, mais vous vous répétez « Est-ce bien pour moi ? ».
Sans questions précises, vous remerciez les profs et les étudiants en feignant d’avoir déjà toutes vos réponses. Mais est-ce vraiment la vérité ? Vous flashez le QR code pour recevoir la brochure et vous repartez avec un stylo flambant neuf.
Puis, lentement, vous commencez à vous décourager : oppressé.e par la multitude écrasante d’options, aucune formation ne vous enthousiasme véritablement.
Vous n’avez même pas demandé aux étudiants présents, comment ils se sentaient dans leur école, dommage…
Le salon, autrefois fascinant, s’est maintenant transformé en ruche frénétique et assourdissante. Vous devez jouer des coudes pour accéder aux stands des écoles les plus prisées et vous renoncez à en interroger certaines sous prétexte que, « de toute façon, cette formation est bien trop exigeante pour moi ».
Devant le stand de la Faculté de médecine, vous observez un lycéen dans un échange passionné avec un Professeur : il veut devenir neurochirurgien et vous remarquez cette petite flamme dans ses yeux, celle de celui qui rêve à son futur métier. Il s’est déjà beaucoup renseigné : rencontres avec des médecins, étude minutieuse du site Web de la fac, etc. Sa présence ici n’a pour but que pour glaner des astuces pour réussir la 1ère année d’études.
C’est là que vous réalisez : ce qu’il vous manque, c’est un objectif clair. Une véritable raison de poursuivre vos études …
Alors, la lassitude vous gagne.
Votre esprit s‘égare.
Tout devient flou.
Les voix se fondent en un bruit indistinct.
Une brochure glisse de vos mains, comme un symbole funeste de votre incapacité à saisir votre propre avenir.
C’est l’électrochoc. Vous décidez de partir.
Votre famille vous suggère de rester, vous n’avez encore rien trouvé d’intéressant.
Mais vous en avez assez.
Assez de ces écoles qui veulent toutes vous convaincre qu’elles sont la meilleure, sans jamais vraiment répondre à la question cruciale : « Sont-elles la meilleure pour moi ? »
Vous quittez le salon totalement dépité.e, trébuchant sous le poids écrasant des brochures que vous n’êtes même pas sûr.e de feuilleter.
Sur le chemin du retour, le silence est pesant. Vos parents, très inquiets pour votre avenir, n’osent pas aborder le sujet. Votre mère tente de minimiser la situation : « Il reste encore un salon avant la clôture des vœux sur ParcourSup ». Mais dans votre tête vous ruminez : « Plus jamais ça ! ».
De retour dans votre chambre vous appelez votre ami pour débriefer ce désastre. Lui au contraire est enchanté de sa visite. Il vous raconte en détail son projet professionnel, les écoles qu’il veut intégrer et pourquoi il en a envie.
Vous êtes soufflé.e.
Comment a-t-il réussi à tirer autant de bénéfices de ce salon ?
Vous avez du mal à y croire, alors il vous explique sa stratégie :
« C’est simple :
- J’ai d’abord bien réfléchi à ce que j’aime ou déteste faire dans la vie, ce en quoi j’étais doué, ou pas. C’est ainsi que j’ai trouvé des métiers qui pourraient vraiment me plaire.
- Ensuite, j’ai cherché les études nécessaires pour y parvenir.
- Avant le salon, j’ai repéré sur le plan les écoles et Université qui proposaient ces formations et surtout j’ai préparé toutes mes questions.
- Le jour du Salon, j’ai foncé directement vers les stands qui m’intéressaient sans m’éparpiller dans toutes les directions.
- J’ai scrupuleusement noté toutes les réponses à mes questions pour vérifier que les débouchés correspondaient bien à mes envies et que les cursus me permettraient de m’épanouir.
- Cette visite m’a permis de comparer les offres, d’élargir mon horizon et de conforter mes choix d’orientation ; maintenant, je vais consulter profondément les sites Web des écoles qui m’intéressent, aller aux JPOs.
- Je pourrais ainsi décider en toute confiance en fonction des critères qui sont importants pour moi. »
Incroyable !
Ainsi vous comprenez que les salons ne sont pas des arnaques.
Ce sont juste de grandes « Foires Aux Questions » pour répondre concrètement à « Quelles Ecoles/Formations pour quel Avenir » et non pas des mondes magiques qui vont deviner pour vous « Quelle orientation vous conviendrait ».
La stratégie gagnante, c’est donc de bien préparer votre visite et d’analyser ensuite tranquillement toutes les informations recueillies.
J’espère que ces conseils précieux vous seront utiles.
Et vous qu’en pensez-vous ?
C’était l’histoire de Vincent, François, Paul… et les autres. Si elle vous inspire : likez, commentez, partagez.